Pour mieux appréhender un combustible, rien de tel que l’expérience des autres consommateurs. En effet, comment connaître les avantages du gaz naturel si on s’est toujours chauffé au mazout ou à l’électricité ? Didier Tachenion, de Thulin, et Benoît Magnier, de Blaton, se sont prêtés au jeu des questions-réponses.
Didier Tachenion et Benoît Magnier, quelle est votre expérience énergétique ? Quand et pourquoi êtes-vous passés au gaz naturel ?
DT : Nous nous chauffions au départ au mazout. Notre chaudière avait moins de 15 ans et était bien entretenue. Il s’agissait en outre d’un modèle mural, ce qui est rare pour une chaudière au mazout. Nous avons toutefois connu des soucis de panne à répétition. Comme le gaz passait dans notre rue, nous avons décidé d’opter pour ce combustible lorsqu’une énième panne nous a poussés à remplacer notre chaudière. Nous avions également un boiler à accumulation électrique qui, lui aussi, a rapidement rendu l’âme. Nous avons alors décidé de faire d’une pierre deux coups et d’opter pour une chaudière produisant également l’eau chaude. Le jour où nous aurons un problème avec nos plaques vitrocéramiques, nous passerons également au gaz, qui offre un temps de chauffe plus rapide, et une plus grande réactivité dans la cuisson.
BM : Dans mon ancienne maison, nous nous chauffions également au mazout. Après notre déménagement, nous avons décidé de passer au gaz naturel car nous repartions de zéro : les anciens propriétaires se chauffaient au bois et un boiler électrique produisait l’eau chaude. Il n’y avait donc pas de chaudière dans le logement. Or, le gaz naturel était accessible dans la rue. Nous n’avons pas hésité longtemps.
Êtes-vous, après coup, satisfaits d’avoir opté pour le gaz naturel ?
DT : Oui, tout à fait ! Non seulement, nous n’avons plus de pannes, mais en plus, nous avons beaucoup moins de contraintes (les entretiens ont lieu une fois tous les deux ans plutôt qu’annuellement). Nous avons également réalisé des économies, de l’ordre de 150 euros/an. Bref, que du positif !
BM : Oui, nous sommes pleinement satisfaits de notre choix. Tout d’abord, pour des raisons pratiques. En effet, nous n’avons plus à nous soucier de l’approvisionnement car le gaz est disponible en continu. De plus, l’entretien est beaucoup plus simple : les techniciens l’effectuent rapidement, il n’y a pas d’odeur et nulle saleté.
Le gaz est également plus propre, et la chaudière au gaz beaucoup plus discrète que celle au mazout. Elle s’apparente à une petite armoire accrochée au mur, là où le mazout était bien plus encombrant. Il s’agit d’un gain de place très appréciable. De plus, le gaz est plus vert, car il produit peu d’émissions toxiques. Or, nous essayons d’œuvrer à la préservation de l’environnement, même si notre action individuelle demeure, il est vrai, limitée.
Comment le passage au gaz naturel s’est-il déroulé ? Y a-t-il eu des contraintes ?
DT : Nous avons réalisé deux ou trois devis avant d’arrêter notre décision finale. Nous avons finalement fait appel à un installateur agréé de la région. Nous avons été pleinement satisfaits : nous avons bénéficié d’une belle installation, très propre et à coût raisonnable.
Le seul point négatif est que l’un des sous-traitants voulait placer le compteur à l’extérieur, alors qu’il y avait de l’espace dans le garage. Nous n’étions pas d’accord, et nous avons insisté pour qu’il soit placé à l’intérieur pour des raisons évidentes de confort et de facilité. Nous avons bien entendu obtenu satisfaction.
BM : Je suis très bricoleur et j’avais déjà prémâché le travail des techniciens. J’avais, en effet, passé tous les tuyaux au préalable, et il ne restait au chauffagiste qu’à les raccorder. Tout s’est donc déroulé sans encombre, dans les règles de l’art.
Est-ce que vous pourriez revenir à une autre source d’énergie que le gaz naturel ?
DT : J’ai connu suffisamment de déboires avec ma chaudière au mazout, qui tombait sans cesse en panne alors qu’elle n’avait que 13 ans et était parfaitement entretenue. Les contraintes sont, en plus, absentes en ce qui concerne le gaz : pas de pannes, moins d’entretiens, un coût de consommation plus faible...
BM : Non, je ne vois pas comment je pourrais faire un jour marche arrière, car le gaz apporte bien plus d’avantages, que ce soit d’un point de vue écologique, économique ou pratique. La seule possibilité de revenir au mazout serait d’encore déménager (ce qui n’est pas à l’ordre du jour) et de bénéficier sur place d’une chaudière au mazout dernier cri. Il serait alors peu rationnel de réinvestir à nouveau. Mais cela fait beaucoup de « si »...